Science sans patience n'est que ruine ... tout court.

Publié le par Jean Siri

Suite de l'article "Austin Power et herbert Simon"

Après le « vu à la télé » qui attribuait à n’importe quel produit une valeur incontestable, nous voici à l’ère du « prouvé scientifiquement » … Si pour la communauté scientifique, le concept fait sourire, il faut croire que pour beaucoup, ce soit un gage de sérieux, pour ne pas dire de « vérité ».

On a ainsi vu apparaître du Q10+, du Boswelox et du Rhétinol B (longtemps après le Bifidus Actif) pour accompagner l’amélioration de notre quotidien. Je vous laisse le soin de rechercher en quoi cela intervient dans notre vie …

 Il n’est pas nécessaire de souligner la confusion croissante entre argument scientifique et marketing. Confusion qui s’étend à la mise à disposition des produits et à la « transparence » requise par notre modèle économique en matière de concurrence.

 Il est ainsi quasiment impossible d’échapper au « publi-reportage » consistant à habiller une publicité dans un bel écrin journalistique. Quand à trouver une étude comparative au stricte sens du terme … 

 

Du coup, le jour où vous recherchez un cadre de vélo, une paire de roues, une paire de chaussures, il est possible de recueillir absolument tous les avis sur le produit, des plus positifs au plus négatifs (exemple : recherchez "Ksyrium" ou "carbone" dans la rubrique "Matos" du forum Onlinetri ... c'est étonnant). Le tout (relativement) bien argumenté. Fluctuant ainsi entre l’avis des uns et des autres, le consommateur n’a qu’une seule manière de se faire une idée : changer régulièrement pour calmer ses interrogations.

 

 

 

 

 

 Parce que finalement, ne pourrait-on pas imaginer la mise à disposition pour les consommateurs d’indicateurs « objectifs » décrivant :

-          la rigidité d’un cadre (« Le Cycle » œuvre dans ce sens), son taux d’absobsion des vibrations, … tout bêtement son poids (c’est pas dur … et pourtant, voilà une donnée qui réussit à être controversée !!!), pareil pour les roues ;

-          le degré d’amorti d’une chaussure, la mesure de son tassement après sollicitation.

-          même la souplesse et la glisse d’une combinaison devraient pouvoir être soumises à des protocoles de mesures objectifs.

 Reste qu’au bout du compte, cette idée pourrait être totalement farfelue au regard :

-      du coup que pourrait représenter ce genre de dispositif ;

-          de la demande !!! … le marché du sport se porte tellement bien sans cela.

Question corollaire : alors que la transparence est une des idées de base de l’économie de marché, il n’est pas impossible que l’opacité des critères objectifs de choix du matériel favorise le changement et donc la consommation pour du différent, du nouveau, de l’autrement … ou du pareil.

Publié dans Matos

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D
... et donc on parle de polyvalence quand ca manque de rigidité etc ...
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D
En je voulais dire que forcement certains s y retrouvent dans la confusion (o;
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C
En fait, il faut se faire plaisir !!! :-)<br />  
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D
(o;
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B
COPSTE !!!! <br /> On parle de toi...   ;o))
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